Vous vous apprêtez à lire le 4ème épisode de mon feuilleton de l’été, une plongée dans les coulisses émotionnelles de mon projet de rénovation.

Des extraits bruts, sans filtre, écrits à chaud, dans le tourbillon de cette transformation intérieure qui s’incarne peu à peu dans les murs de mon appartement.

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Et sinon, bonne lecture !

Quand j’y repense, à part ce claustra posé comme un acte fondateur de mon entrée dans ce studio, ensuite, je n’y ai fait que peu de changements.

Jusqu’au jour où, 4 ans plus tard, suite à une rupture amoureuse douloureuse, le besoin s’est fait sentir. Pressant, viscéral, impérieux presque, un besoin de transformer l’espace pour cesser de vivre avec les fantômes du passé.

Rester dans un décor associé à tellement de moments à deux était devenu trop inconfortable. Je fuyais mon appartement. Et je rêvais d’un autre espace, neutre, débarrassé des souvenirs liés à chaque élément de mobilier.

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A l’époque je cherchais à acheter, mais en vain, et j’ai fini par me dire que même si je déménageais dans quelques mois, je n’avais rien à perdre à faire évoluer mon lieu de vie actuel, car le garder en l’état m’était devenu insupportable.

On croit souvent qu’en tant que locataire, on ne peut faire autant de changements qu’on voudrait, mais le fait est que ces barrières sont davantage le fruit de nos projections bien plus qu’une réalité concrète. En l’occurrence, il a suffi d'un coup de fil à mon propriétaire pour qu'il accepte que je stocke ses meubles à la cave, à la simple condition que je remette tout en place le jour où je partirais bien sûr.

On a souvent plus de flexibilité qu'on ne le croit. Locataire ne doit pas vouloir dire prisonnier de l’espace de quelqu’un d’autre. A moins que ce ne soit nous-même qui nous y laissions enfermer.

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Alors j’ai osé.

J’ai osé descendre tout le mobilier de mon propriétaire à la cave, jouer à Tetris pour tout faire rentrer dans moins de 1,5m² !

Et j’ai choisi de nouveaux éléments pour réaménager l’espace.

Et pas n’importe quels éléments.

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Une bibliothèque suspendue qui nécessitait pas mal de fixations murales. Mais encore une fois, je n’ai pas voulu me laisser arrêter par des considérations pratiques, m’empêcher de faire des trous dans le mur sous prétexte qu’il faudrait les reboucher le jour où je quitterai l’appartement.

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​Il y a des moments où on a besoin de s’ancrer dans l’espace. Littéralement.

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Cette bibliothèque, c’était le juste compromis trouvé entre mon besoin d’ancrage dans le lieu et la raison financière qui me poussait à ne pas investir des sommes folles dans un appartement qui n’était pas à moi (et dans lequel je ne savais pas combien de temps j’allais rester). Il n’était donc pas question de se lancer dans la création d’un aménagement sur-mesure même si j’en rêvais.

Une bibliothèque, symbole de savoirs et connaissance, d’une forme d’ouverture au monde et à la culture.

Et un bureau. Un vrai bureau. Et une autre table modulable pour recevoir. Ou servir de deuxième bureau. (Jamais trop d'espaces pour travailler et de place pour laisser exprimer ma créativité).

Cet aménagement, c’était au-delà d’une renaissance personnelle, le premier pas dans le chemin de la réappropriation de mon espace et de ma vie professionnelle.

Les premières pierres qui plantent le décor de ma reconversion.

La création d’un studio, espace de travail et de création, qui coïncide au moment où je décide de reprendre mes études pour devenir architecte d’intérieur.

Pas de hasard.

Une rupture amoureuse c’est à la fois une fin de chapitre et le début d’un nouveau. Et pour moi, ce nouveau chapitre serait sous le signe de la réalisation personnelle.

De la réalisation de mon rêve d’enfant.

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C’était en 2017. Et aujourd’hui, 8 ans plus tard, c’est aussi à la fois un mélange d’évolution personnelle et professionnelle qui me pousse à vouloir changer de décor.

Une nouvelle rencontre et une nouvelle étape de vie.

La fin de ce studio d’étudiante en reconversion pour laisser place à un studio de femme active, chef d’entreprise, et épanouie dans un nouveau couple. Un studio de femme confiante, qui a transformé sa vie ces dernières années et sait désormais que tout est possible à qui se donne les moyens de réaliser ses rêves.