Vous vous apprêtez à lire le 3ème épisode de mon feuilleton de l’été, une plongée dans les coulisses émotionnelles de mon projet de rénovation.

Des extraits bruts, sans filtre, écrits à chaud, dans le tourbillon de cette transformation intérieure qui s’incarne peu à peu dans les murs de mon appartement.

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Et sinon, bonne lecture !

La première chose que j’ai faite en arrivant dans ce studio, c’est d’installer un claustra entre le lit et la cuisine.

Après une seule nuit sur place, j’avais la désagréable sensation de dormir la tête dans la cuisine, et j’ai immédiatement cherché une solution pour « cloisonner ».

Rapidement j’ai jeté mon dévolu sur un claustra en bois, et quelques jours à peine après mon installation, il trouvait sa place dans mon studio.

Il s’agit d’un système qui tient en tension entre le sol et le plafond – pas besoin de faire de trous de fixations. Idéal dans une location.

(Surtout que souvenons-nous l’épisode 2, j’avais signé un bail initial de 6 mois et je n’étais pas sûre de rester très longtemps ici…)

Mais avec du recul, ce claustra c’était aussi une sorte d’incarnation de ma situation à ce moment, prise en tension entre les attentes de la société et mes rêves. Entre la raison et le cœur comme entre la terre et le ciel.

C’est drôle, parce que plusieurs de mes amis ont ensuite baptisé ce claustra « le mur d’escalade ». Parce qu’il a des barreaux horizontaux plus évocateurs de l’échelle qui fait grandir que ceux verticaux qui enferment comme dans une prison.

Là encore, le choix n’était pas conscient, mais finalement, c’est bien ça qui s’est joué dans ce studio : monter les barreaux de l’échelle de mes rêves, pas à pas, années après années.

C’est peut-être pour ça aussi que s’il y a une seule chose que je vais garder dans ce projet de rénovation, c’est le sol, et ce claustra.

Le sol, symbole de ma base, de mes fondations. Mes racines. D’où je viens. Le chemin parcouru.

Le claustra, symbole de cette élévation, de cette transformation. Le premier élément que j’ai amené dans ce lieu aussi. Comme une première pierre dans le processus d’appropriation de l’espace.

Une première forme d’expression du respect de mes besoins.

Une façon pour moi de poser mes limites. En cloisonnant sans enfermer, mais en donnant un cadre à l’espace cuisine, comme une façon de canaliser ma créativité, et une assise à mon lit (et quelle plus jolie tête de lit qu’une échelle pour réaliser ses rêves).

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D’ailleurs cette « échelle » c’est presque un pont entre l’imagination qui prend naissance dans la chambre et la concrétisation matérielle qui s’exécute côté cuisine.

(Si vous avez envie d’en savoir plus sur les symboliques de chaque pièce, rendez-vous dans le programme Miroir Intérieur qui vous donne toutes les clés de lecture de votre espace)

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Bref, je réalise aujourd’hui que l’installation de ce claustra, au-delà d’un besoin neurologique de de sécurité* était aussi un acte fondateur de la transformation intérieure que j’allais vivre dans ce studio.

*(Selon les principes de neuro-architecture, notre cerveau primitif se sent plus en sécurité lorsqu’il y a un appui derrière nous pendant le sommeil - comme une tête de lit, un mur, ou une cloison. Sans cette protection, l’inconscient reste en alerte, ce qui peut générer un sentiment d’inconfort.)

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Et si comme je le disais précédemment, je garde le claustra dans le projet de rénovation, il va s’intégrer de manière un peu différente sur un îlot de cuisine qui servira aussi de tête de lit plus clairement définie. Le cloisonnement s’affirme et le claustra va donc rétrécir, posé sur une base plus haute et plus solide.

Jolie matérialisation du raccourcissement du chemin pour accéder à mes rêves maintenant que je peux m’appuyer sur une base plus conséquente après tout le travail effectué ces dernières années.