Vous vous apprêtez à lire le 10ème épisode de mon feuilleton sur les coulisses émotionnelles de mon projet de rénovation.

Des extraits bruts, sans filtre, écrits à chaud, dans le tourbillon de cette transformation intérieure qui s’incarne peu à peu dans les murs de mon appartement.

Si vous avez manqué les épisodes précédents, vous pouvez les retrouver juste ici !

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Bonne lecture !

Comme le dirait Peter Pan: "Rêve ta vie en couleur, c’est le secret du bonheur."

Je ne sais pas s’il a raison, mais ce que je sais, c’est que depuis le début, j’ai rêvé la conception de cet appartement en couleur.

Après 12 ans dans ce studio aux murs « impeccablement » blancs du sol au plafond, j’avais cette envie, ce besoin presque viscéral, de ramener de la couleur dans l’espace.

De la couleur, pas partout, mais bien présente.

Pas seulement dans les accessoires, prétexte derrière lequel se réfugient de nombreuses personnes pour dissimuler une peur d’oser la couleur sur les murs.

Non, moi, je veux de la couleur entière, pleine et assumée, sur les murs et même par endroit sur les plafonds.

Parce que la couleur reste aussi le meilleur moyen de délimiter des espaces différents dans une petite surface.

Parce qu’elle rend le lieu vivant.

Elle trompe notre cerveau sur les sensations d’espace, de perspective, de dimension.

Et puis elle donne du caractère, aussi.

Tellement de personnes se réfugient dans le blanc, par « peur de se lasser ».

De mon côté, je décide que je ne risque pas de me lasser de moi-même alors je choisis des couleurs qui reflètent qui je suis ! Et si dans quelques années j’ai évolué, et bien il sera toujours temps de repeindre l’appartement ! (Si tant est que j’y vive encore ! )

Cet appartement, aujourd’hui, je le veux reflet de la femme que je suis devenue ces dernières années.

Reflet d’une femme libre, affirmée, indépendante, et surtout, d’une femme qui suis ses envies profondes, qui ne se contente de la vie « par défaut ».

Donc pour en revenir aux couleurs dans mon appartement, je voulais de la couleur, des couleurs, des couleurs fortes…

Mais il fallait que l’ensemble ait une cohérence.

Et puis, il y a eu un coup de cœur !

Un papier peint.

Un panoramique, issu du travail d’une artiste.

Ce papier-peint ce fut soudain une évidence.

Un coup de foudre pour le design, pour les couleurs, pour l’ambiance, pour le nom.

"Jardin secret"

L’évidence car j’habite effectivement un studio qui donne sur un jardin secret, insoupçonnable depuis la rue, insoupçonnable depuis l’entrée de l’immeuble, caché au premier étage, sur cour… un petit trésor.

Jardin Secret aussi que cet espace. Mon espace depuis 12 ans. L’incarnation de mon espace intérieur. Mon jardin secret.

D’ailleurs même en numérologie, mon adresse est reliée au chiffre 7 qui évoque un lieu propice à l’introspection, à la croissance personnelle et spirituelle.

L'évidence donc. Et effectivement, une fois le papier peint trouvé, tout a coulé de source.

Je voulais du vert, du violet, du rose poudré… toutes les couleurs étaient dans ce papier peint…

Comme si soudain, toutes les pièces du puzzle s'assemblaient.

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J’imaginais depuis longtemps l’entrée comme une boîte sombre. J’avais envie d’un espace enveloppant, un cocon qui accueille et dans lequel je puisse venir me déposer en rentrant, et prendre un dernier élan en sortant.

L’entrée c’est aussi la première impression, et la nouvelle moi qui s’est développée dans cet appartement assume de vouloir faire forte impression.

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Le violet s’est imposé à moi, et encore plus quand j’ai découvert le nom de la teinte qui me plaisait : « L’ovation » Un violet élogieux ! Quoi de mieux pour une entrée pleine de bonnes vibrations. D’autant que mon entrée correspond à ma zone carrière, alors autant lui attribuer des caractéristiques annonciatrices de succès !

Plus concrètement, c’est aussi un choix architectural que d’oser une couleur foncée dans un espace exigu et sombre. Accentuer ce qui pourrait sembler le point faible de l’entrée pour en faire un élément phare de l’appartement.

Ainsi, par contraste, la pièce principale qui se devine au second plan nous attire d’autant plus par sa luminosité, un peu comme la lumière au bout du tunnel, une invitation à avancer.

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Dans la pièce principale cohabiteront deux autres couleurs. Un vert riche et lumineux, « Petite Grenouille » de son petit nom. Pour donner un ancrage à la bibliothèque qui va cheminer devant. Un couleur propice aussi à la concentration puisque c’est là que se trouvera mon bureau.

Et un rose poudré, tendre et audacieux, pour délimiter l’espace cuisine. Une couleur qui accentue le côté nourricier et créateur, dont la cuisine est symbolique. Une teinte douce aussi pour faire le lien avec le coin nuit qui se trouve dans la continuité.

Dans le reste de l’appartement, un beige subtil (Lin) et un blanc pur (Cygne) apporteront ce qu’il faut de sobriété pour lier ces 3 couleurs fortes.

(Pour information : j'ai choisi mes teintes chez Ressource pour la richesses des nuances proposées, et j'ai tenu à utiliser leur peinture originale, et non une peinture contre-typée pour m'assurer de la qualité du rendu - et non je ne suis pas sponsorisée par la marque ! )

Mais je dois être honnête.

Oser la couleur, c’est un vrai challenge.

Si j’avais une idée très claire en tête de ce que je souhaitais depuis le début, cela ne m’a pas empêché de passer des heures à comparer des nuanciers, observer des échantillons sous différentes lumières (naturelle ou électrique), différents niveaux d’ombre, pour choisir au mieux la teinte qui rendrait parfaitement l’idée que j’avais.

Parce que oui, il y a couleur et couleur, et je fais partie de ceux qui en saisissent toute les subtilités. Là où certains ne voient que 2 roses identiques, j’en vois un avec une sous-teinte plus grise ou plus jaune… et ce pour chaque couleur !
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Oser la couleur, c’est plonger dans un voyage qui peut parfois sembler abyssal, jusqu’à ce qu’on trouve enfin ce délicieux sentiment de paix, après avoir passé plusieurs jours en compagnie de ces petits échantillons peints, et qu’enfin on sait : ce sera ça !

Et même quand on sait, il y a toujours cette petite voix, ces peurs en nous, « et si je me trompais ? »

Aussi quand j’ai vu pour la première fois en vrai les couleurs appliquées sur les murs, alors même qu’il ne s’agissait que des sous-couches, j’ai ressenti une certaine émotion.

D’une part parce que c’est un peu comme un peintre qui applique les couleurs de sa palette sur sa toile, ces couleurs appliquées aux murs, c’est mon œuvre qui commence à prendre vie en 3D.

Ma vision qui commence à se matérialiser. A s’incarner.

Et puis, d’autre part, parce que les couleurs, c’est pour moi toute la poésie du lieu. C’est une fréquence vibratoire. Et derrière chaque vibration, c’est une émotion.

Une émotion d’autant plus forte, que ces couleurs sont pour moi synonyme d’audace. Elles viennent ancrer dans l’espace différentes facettes de ma personnalité. Matérialiser cette nouvelle version de moi qui ose, qui assume. La version de moi qui n’a plus peur de se montrer comme elle est.

Après des années à se contenter de s’exprimer par petites touches (coucou les accessoires colorés dans un intérieur blanc, pour ne pas faire de vagues), oser la couleur, en aplats généreux, sur les murs, et même le plafond, c’est laisser sa personnalité s’exprimer en grand et imprégner le lieu.

Alors oui, en rentrant dans mon appartement, encore en chantier mais avec les premières couches de couleur aux murs, j’ai ressenti une émotion. Celle de me sentir bien. A ma place. En paix. Enveloppée des couleurs qui répondent à ma vibration actuelle. Entourée de poésie.