Vous vous apprêtez à lire le 2ème épisode de mon feuilleton de l’été, une plongée dans les coulisses émotionnelles de mon projet de rénovation.

Des extraits bruts, sans filtre, écrits à chaud, dans le tourbillon de cette transformation intérieure qui s’incarne peu à peu dans les murs de mon appartement.

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Et sinon, bonne lecture !

Quand j’y pense, la rencontre avec ce studio que je m’apprête à transformer, n’a pas été du tout un coup de foudre au premier regard.

Il s’en est même fallu de peu que je passe à côté. Ce qui aujourd’hui me semble complètement fou quand je vois à quel point je suis attachée à ce lieu.

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C’était il y a déjà 12 ans !

Je venais d’avoir mon diplôme d’ingénieur, et j’étais en quête du sacro-saint CDI pour pouvoir ensuite devenir propriétaire (cf ma précédente newsletter).

Mais voilà, le premier poste que j’accepte est finalement… un CDD.

Compromis que je concède car le poste est dans la même entreprise où j’ai fait mon stage de fin d’étude, entreprise qui met des paillettes (ou plutôt des diamants pour être exacte) dans mes yeux.

Mais qui dit CDD, dit aussi parcours plus compliqué pour trouver un logement.

Si j’avais accepté de retourner chez mes parents le temps de mon stage de fin d’étude, après avoir quitté mon studio étudiant à Albi, il n’était pas question que cette situation s’éternise. Je tenais à mon indépendance !

Mais chercher un logement en location à Paris, quand on ne remplit pas les conditions de pérennité de contrat de travail et de niveau de revenu, c’est un véritable parcours du combattant.

Aussi, je me souviens très bien de ce jour où, alors que l’on patientait dans les parties communes d’un n-ième immeuble avec mes parents, derrière une bonne vingtaine de personnes, mon téléphone a sonné.

Je revois très bien l’endroit où je me suis mise, un peu à l’écart, devant une fenêtre décrépie, pour répondre. Ça me fait toujours sourire de voir à quel point certains moments décisifs sont gravés dans notre mémoire avant même qu’on comprenne leur importance.

Au bout du fil, mon parrain. Informé de ma recherche, il m’appelait pour me prévenir qu’un ami à lui avait justement un studio à louer, en meublé, dans le Marais, qui se libérait dans quelques jours.

Il allait m’envoyer des photos et me proposait une visite, malgré mon contrat de travail précaire, car son amitié avec mon parrain suffisait à le rassurer sur ma solvabilité.

Opportunité tombée du ciel.

J'ai retrouvé quelques photos reçues à l'époque, ça me fait toujours drôle de les revoir aujourd’hui. (Je vous les glisse juste en dessous)

Et je suis donc allée visiter ce studio.

Le même que je m’apprête à transformer aujourd’hui.

Comme je le disais en préambule, si je suis complètement honnête, à l’époque, je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur.

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Je l’ai visité en soirée, de nuit, ce qui ne m’a pas permis de prendre conscience de la vue sur le jardin. Il était propre, meublé, et il n’y avait vraiment qu’à poser ses valises, même la vaisselle, le linge de lit, les serviettes, tout était fourni.

A côté de ça, j’avais visité un autre appartement dans le 11^ème, pas meublé lui, mais qui me faisait beaucoup plus envie car j’y projetais déjà tout ce que je pourrais y faire comme aménagements. Ne serait-ce que la perspective de choisir mes meubles me réjouissait !

L’appartement du Marais avait lui le mérite d’être très bien situé, en accès direct en métro vers la place Vendôme, à 15 min à peine du travail donc, dans un quartier vivant et sécure.

Mais j’étais en plein doute sur la décision à prendre, oscillant entre mes envies de création, d’aménagement, et la facilité d’emménagement dans un meublé.

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C’est mon père, d’ordinaire assez discret, qui cette fois s’est positionné clairement en faveur de cet appartement. Je me souviens encore comme il a souligné les avantages du meublé pour moi qui rêvais alors de partir travailler à l’étranger ensuite : pas de meubles à acheter, pas de casse-tête pour savoir quoi en faire en cas de départ, plus de souplesse et plus de liberté finalement. Sans oublier cette proximité géographique du travail et la sécurité du quartier.

Peut-être parce que c’est la première fois qu’il me donnait un avis aussi tranché sur un sujet, cela m’a convaincue. J’ai renoncé à l’appartement où tout était à aménager.

Et quelques jours plus tard, je posais mes valises dans ce studio. Pour 6 mois, le temps de mon CDD… après on verrait bien…

Si j’avais su que j’y serai encore 12 ans plus tard !

Mais comme toute histoire d’amour, il a fallu s’apprivoiser…