Ça faisait déjà plusieurs mois (peut-être même un an ou deux) que l’idée me trottait dans la tête.

Rénover mon appartement.

Transformer ce qui me semblait être encore un appartement d’étudiante en reconversion en appartement de femme, chef d’entreprise, accomplie !

​

Pour une architecte d’intérieur, rénover son lieu de vie, c’est un peu le rêve.

Le graal.

L’espace idéal pour donner libre cours à sa créativité, exprimer sa vision de l’aménagement intérieur librement et sans contraintes autres que celles inhérentes au lieu.

Être à la fois l’architecte et le client, le maitre d’œuvre et le maitre d’ouvrage, le créateur de l’œuvre et celui qui en fait l’expérience. C’est un sentiment unique.

​

Cette envie, elle ne date pas d’hier. Et si je suis honnête, elle remonte à bien plus loin encore que ce que j’évoquais précédemment.

Elle était déjà là, discrète, tapie dans l’ombre de mes années d’école d’ingénieur, il y a un peu plus de 13ans de ça.

A l’heure où j’habitais dans un studio étudiant, un espace parfaitement standardisé, à défaut d’être réellement optimisé. Un espace identique pour tout le monde. Où seule la décoration « ponctuelle » venait révéler une personnalité. Un moule pour des ingénieurs produits en série en quelque sorte.

​

Dans cet univers scolaire, passionnant mais légèrement formatant quand même, je rêvais déjà de ce jour où je pourrais être propriétaire de mon lieu de vie pour le réaménager exactement selon mes désirs.

Je rêvais de ce processus de création, d’aménagement, de la liberté de la conception.

Et donc du statut de propriétaire que je posais comme pré-requis à la transformation radicale de l’espace.

​

Une façon de penser héritée de schémas familiaux, de croyances populaires et de ce qu’on appelle du « bon sens » : celui de s’investir, en énergie, en argent et en temps, uniquement dans quelque chose qui nous appartienne.

Ce qui allait me conduire à la quête première qui conditionnait à mes yeux (et à ceux des banquiers) l’accès à la propriété : le sacro-saint CDI.

C’est un autre sujet, que je ne vais pas développer ici, mais tout ça pour dire, que mon envie d’investir un lieu à moi, elle remonte loin.

​

Cette envie d’être propriétaire et d’avoir la liberté de créer l’espace de mes rêves, c’était une flamme en moi qui m’amenait à flâner des heures entières sur les sites d’annonces immobilières alors que le projet n’était absolument pas d’actualité.

Une envie qui a dû patienter.

Parce que c’était pour moi un parcours avec des conditions préalables à remplir, il s’est passé de nombreuses étapes jusqu’à vivre cet investissement actuel.

Alors quel plaisir aujourd’hui, de vivre enfin cette envie, de concrétiser ce rêve, même plus de 10 ans plus tard ! Preuve que la patience est surement la plus belle des vertus dans cette aventure !