Vous vous apprêtez à lire le 9ème épisode de mon feuilleton sur les coulisses émotionnelles de mon projet de rénovation.

Des extraits bruts, sans filtre, écrits à chaud, dans le tourbillon de cette transformation intérieure qui s’incarne peu à peu dans les murs de mon appartement.

Si vous avez manqué les épisodes précédents, vous pouvez les retrouver juste ici !

Et si ce type de contenus ne vous parle pas, vous pouvez vous désinscrire uniquement de cette série (et continuer à recevoir mes actualités ponctuelles) en cliquant ici !

Bonne lecture !

Je viens de raccrocher avec l’entrepreneur.

Voilà, j’ai commencé à faire la pénible. C’est fou que tout de suite je me juge comme ça, alors que j’ai juste exprimé une exigence, un peu tard certes, mais je suis prête à en payer (littéralement) les conséquences (financièrement).

J’avais une idée très précise de l’agencement que je voulais.

Je fais faire des meubles sur-mesure, ce qui est important dans un studio pour optimiser les rangements mais aussi pour redessiner l’espace.

Et j’avais en tête une porte coulissante qui viendrait disparaître dans la menuiserie.
​

Mais voilà, hier à la visite de chantier, je constate que le caisson de la porte déborde de plus de 15cm par rapport à la menuiserie.

Je constate. Mais allez savoir pourquoi mon cerveau fatigué ne relève pas spécialement.

Et puis le soir, alors que je bosse sur le montage de mon podcast en nocturne, ça me revient.
​
​Une petite voix en boucle dans ma tête qui me répète que quelque chose ne va pas !

Que les choses telles qu’elles sont ne me conviennent pas du tout en fait.
​
​

Parce que ce débord va casser toute la perspective créée par les rangements.

Parce que ce n’est pas ce que j’ai conçu et qu’ensuite, chaque jour passé dans cet appartement, je risque de ruminer à chaque fois que je verrais cette porte qui déborde...

Et ça ce n’est pas possible.

​

Alors à 3h du matin, j’envoie un whatsapp à l’entrepreneur (sans attente de réponse immédiate bien sûr mais pour être sure qu’il voit mon message de bon matin, pendant que moi je serai surement encore en train de dormir vu l’heure à laquelle je me couche).

​

Dans la matinée, la réponse tombe.

« Impossible de modifier car les plaques de placo ont été posées… »

Je comprends…

Mais je n’en démords pas !

Je comprends que ça demande du travail supplémentaire, que c’est pénible de défaire ce qui a été fait… mais je sais aussi que si je ne vais pas au bout, je vais le regretter.

Alors j’insiste.

Je précise que je suis prête à payer le surcoût occasionné par ce travail supplémentaire.

Et là, miracle ! C’est faisable !

​

Alors je comprends que ce n’est pas motivant pour les équipes de devoir refaire ce qu’elles viennent de finir. (Et c'est normal que l'entrepreneur refuse dans un premier temps, il est là aussi pour défendre son travail) Mais là c’était important pour moi.

Et assumer mes désirs, aller au bout de mes idées, c’est un progrès énorme pour moi. Là où avant, j’aurai pu m’asseoir sur mes envies, sous prétexte de ne pas déranger !

Assumer ma posture de femme capable de mettre le prix aussi pour réaliser ses envies, coûte que coûte.

Et non, ce n’est pas un caprice.

Car cette cloison en l’état, c’est plus qu’un défaut technique. C’est un obstacle sur mon chemin.

Ça coupe la perspective dessinée qui venait lier l’entrée au reste de l’appartement.

C’est une limite qui s’impose là où j’avais prévu de l’espace.

Et c’est quelque chose qui m’aurait dit tous les jours inconsciemment, tu ne vas pas au bout de tes idées.

Tu n’as pas osé faire respecter ta vision.

La façon dont on gère ces aléas de chantier en dit beaucoup sur nous.

Bien sûr, idéalement, j’aurais dû réagir au moment de la visite de chantier, avant que les plaques de placo ne soient posées.

Mais parfois, on a besoin d’un temps pour sentir ce qui ne va pas. Et ça ne veut pas dire qu’il faut se résigner et en rester là.

Il n’est jamais trop tard.

Jamais. Quand c’est vraiment important pour soi !