Vous vous apprêtez à lire le 8ème épisode de mon feuilleton de l’été, une plongée dans les coulisses émotionnelles de mon projet de rénovation.

Des extraits bruts, sans filtre, écrits à chaud, dans le tourbillon de cette transformation intérieure qui s’incarne peu à peu dans les murs de mon appartement.

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Bonne lecture !

Je rentre de ma 2^ème visite de suivi des travaux dans mon appartement et la phase démolition est quasiment terminée !

L’électricien est en train de tirer tous les câbles, prévoir toutes les sorties de fil… et si le système électrique reflète le système nerveux dans une maison, il faut rester zen.

Ce n’est pas le moment de paniquer en voyant les fils dans tous les sens.

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C’est aussi le moment où les nerfs sont mis à l’épreuve car comme toujours, cette phase de démolition est l’occasion d’avoir quelques surprises. Et même s’il n’y avait pas grand-chose à casser étant donnée la petite surface, mon appartement n’a pas dérogé à la règle !

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La première surprise majeure, c’est qu’il va falloir un tableau électrique plus grand que l’existant, et qu’il ne tiendra donc pas dans la niche prévue à cet effet.

Ce n’est pas bien grave (c’est même plutôt une bonne nouvelle d’avoir un tableau électrique tout neuf, symbole d’un système nerveux plus apaisé pour mon avenir ?) mais cela implique que je revois mes plans de menuiserie pour l’entrée.

Réajuster ce que j’ai passé des semaines à prévoir, anticiper, c’est tout l’art de ce métier.

Il y a ce besoin de concevoir au mieux, d’aller dans le détail… et en même temps, en sachant que tant qu’on n’a pas les mains dans le chantier, tout peut à tout moment être à revoir… ça demande une sacrée capacité d’adaptation et de la patience… peut-être une forme de résilience finalement.

Deuxième surprise de cette première phase, on met à jour des constructions étranges du passé qui faisaient peut-être sens pour les artisans de l’époque, mais qui aujourd’hui, n’ont plus lieu d’être !

Ainsi, le faux-plafond de mon entrée est construit en équilibre sur un petit poteau en bois qui était intégré dans le dressing que nous avons démoli.

Ce n’était pas prévu, mais il va donc falloir le refaire dans les règles de l’art actuel.

Un imprévu certes, mais cette surprise, c’est aussi une belle métaphore de nos fonctionnements intérieurs.

Dans la vie, on se construit d’une certaine manière, avec les moyens à notre disposition, et parfois, c’est un peu bancal. Mais ça tient, on fonctionne ainsi, jusqu’à oublier parfois ces béquilles sur lesquelles on s’appuie. Jusqu’au jour où tout s’effondre, volontairement ou non, et qu’on découvre qu’on ne peut plus continuer ainsi, qu’il va falloir reconstruire autrement.

Cette phase d’effondrement, je la vois comme un cadeau, mal emballé certes, mais qui nous offre la possibilité de reconstruire mieux, plus solidement, plus élégamment, plus pertinemment.

Bien sûr, quand on voit le chantier que c’est, on peut comprendre que peu de personnes se lancent volontairement dans l’aventure de la déconstruction intérieure (en allant voir un psy par exemple) et que la majorité préfèrent continuer à avancer cahin-caha en conservant leurs béquilles invisibles. Et qu’il faut parfois que ce soit la vie qui fasse trembler nos murs pour qu’on ose s’aventurer à essayer de changer quelque chose. Mais même si c’est difficile, qu’il y a un prix à payer, ça en vaut vraiment la peine !

Troisième surprise, en plongeant dans les entrailles du mur autour de mes fenêtres, la découverte du système d’isolation passablement daté…

Là encore, c’était ce qui se faisait à l’époque… des plaques de polystyrène !

Mais aujourd’hui, on fait beaucoup mieux, et surtout plus efficace thermiquement !

Ce travail sur l’isolation, c’est aussi l’illustration de l’importance de travailler en profondeur.

Si on n’ose pas creuser, sonder le mur, alors on ne peut pas savoir ce qui se cache dedans. Et on ne peut pas faire mieux.

C’est un travail certes, assez ingrat, car cela ne se verra pas esthétiquement à la fin. Mais c’est néanmoins très important car cela se ressentira, en apportant un meilleur confort thermique.

Et là encore, on retrouve le parallèle avec ce qui se passe quand on travaille sur soi. Il y a beaucoup de choses qui ne se verront pas physiquement. Mais qui se ressentent ensuite dans notre énergie, notre façon d’être au monde.

Le travail invisible est indispensable pour soutenir ensuite le visible.

Si l’isolation n’est pas bien faite, aussi beau que soit l’appartement esthétiquement, on risque de le trouver froid.

Et dans nos relations c’est un peu pareil. Si notre « isolation » émotionnelle n’est pas saine, alors on fait « passoire thermique », ou « éponge émotionnelle », et on risque d’absorber les énergies de notre entourage au lieu de rester centré sur sa propre énergie. Ce n’est pas grave en soi, mais ce n’est pas très agréable. Ça ne se voit pas, mais ça se ressent !

Bref, cette phase de démolition m’amène encore de nouvelles grilles de lectures sur mon appartement, et c’est drôle car finalement, je la vis également dans mon activité professionnelle de mon côté.

Ce n’était pas conscient, mais j’ai décidé de m’entourer pour revoir ma communication sur les réseaux. Et clairement, dans ces premières semaines de collaboration, on déconstruit pas mal de choses aussi. C’est un sacré challenge, il faut mettre son ego de côté, et j’aurai été incapable de le faire seule, mais je sens bien que c’est en acceptant de démolir certains anciens fonctionnements qu’on va pouvoir reconstruire nouvellement, différemment. Et j’ai hâte de voir le résultat final, comme pour l’appartement !